Avec votre conjoint, vous avez le sentiment de devoir vous répéter tout le temps ? Les incompréhensions entre vous se multiplient et suscitent des disputes à répétition ? Et s’il souffrait d’une perte d’audition ? Voici les signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille (sans mauvais jeu de mot !) ainsi que des conseils pour aborder le sujet avec délicatesse.
Perte d’audition : les signes qui ne trompent pas !
Avec l’âge, nous entendons tous de moins en moins bien. Ce phénomène naturel s’appelle la presbyacousie. En effet, nous perdons en moyenne par an 0,5 décibel à partir de 65 ans, un décibel à partir de 75 ans et deux décibels à partir de 85 ans. Cependant, la perte auditive ne touche pas toutes les personnes de la même manière : certaines perdent beaucoup plus d’audition que d’autres.
Il existe certains signaux d’alerte qui tendent à indiquer une perte d’audition nécessitant un appareillage :
- la personne n’arrête pas d’augmenter le volume de la télévision ou de la radio
- elle vous fait beaucoup répéter ce que vous dites
- elle est plus irritable et tolère mal certains sons (cris d’enfants, chutes d’objets)
- elle a moins envie de sortir dans des endroits où il y a du monde (restaurant…)
- elle ne comprend plus les gens qui parlent vite (notamment les enfants, les personnes aux voix aigües)
L’irritabilité et le repli sur soi peuvent également être des signes d’une perte d’audition. Par exemple, si votre conjoint n’arrive plus à suivre les conversations où beaucoup de voix s’entremêlent, il aura moins envie d’aller dîner chez des amis. Certaines personnes subissent aussi des acouphènes en continu, qui grignotent leur patience et leurs capacités de concentration.
Comment parler de la perte d’audition avec un proche ?
Que ce soit avec un parent ou un conjoint, il est difficile d’aborder le sujet de la perte d’audition. Comme l’explique Mickaël Tonnard, Directeur général d’Audika : « Contrairement aux problèmes de vue, la presbyacousie s’installe sournoisement, au fur et à mesure des années. Ce sont souvent les proches qui remarquent en premier la déficience auditive et les aléas causés, bien avant les personnes concernées. » Il est donc plus difficile de s’en rendre compte.
Pour aider votre proche à prendre conscience de sa perte d’audition, le meilleur moyen est de l’encourager à faire un bilan auditif. Complètement gratuit, ce bilan, qui dure une quinzaine de minutes, peut s’effectuer dans les centres Audika partout en France. Nous vous suggérons de faire ce bilan en même temps que votre proche, voire de lui dire que c’est vous-même qui pensez en avoir besoin ! Cela permettra de dédramatiser le moment et d’éviter de le braquer. Le fait qu’un tiers de confiance, l’audioprothésiste, pose le diagnostic est une bonne façon d’éviter que votre proche se sente sur la défensive.
Si vous n’arrivez pas à amener votre proche jusqu’à l’étape du dépistage, vous pouvez en revanche lui exprimer votre frustration. Il s’agit notamment de lui expliquer que sa perte d’audition a des conséquences sur votre quotidien : vous ne pouvez plus sortir ensemble comme avant, vous le voyez se renfermer, il ne profite plus autant de ses amis ou de ses petits-enfants… Peut-être que son envie de retrouver une vie sociale plus sereine le conduira au dépistage ?
Lire aussi : Comment se déroule un bilan auditif ?
Encourager son proche à se faire appareiller
Une fois le diagnostic de perte auditive posé, l’audioprothésiste va sans doute conseiller à votre proche de se faire appareiller. Il s’agit d’une étape difficile pour certaines personnes, qui pensent que cela « fait vieux », qu’il s’agit d’un signe de déclin physique. Pourtant, comme le rappelle Mickaël Tonnard : « La presbyacousie est un phénomène naturel, ce n’est pas une maladie. Aujourd’hui, en France, on considère que les ⅔ des plus de 60 ans ont une perte auditive. » Votre proche n’est donc pas seul, loin de là !
Ce qui fait hésiter à sauter le pas de l’appareillage, c’est aussi la crainte d’être gêné au quotidien. Cette idée reçue a parfois la vie dure. En effet, comme l’explique le DG d’Audika : « Quand on porte un appareil auditif, le cerveau doit se réhabituer à des sons qu’on avait oubliés : sa propre voix, le bruit du vent ou des feuilles. » Cette étape peut être perturbante. Certaines personnes décrètent alors que l’appareil auditif les gêne et le remisent au placard sans même avoir pris le temps de le régler.
Pour aider le patient à se réadapter en douceur, Audika propose 30 jours d’essai sans obligation d’achat. Une fois cette période passée, l’audioprothésiste continue le protocole et accompagne sur le long terme le patient, avec des visites en centre minimum deux fois par an. L’idée est d’ajuster les réglages à son quotidien et à ses besoins spécifiques. Cet accompagnement sur mesure est absolument indispensable.
Enfin, notons que le port d’un appareil auditif est de plus en plus répandu, et donc de moins en moins stigmatisé. Les marques, comme Audika, travaillent pour les rendre de plus en plus légers et discrets. Cependant, il est aussi possible de les assumer complètement et d’opter pour des modèles colorés. Votre proche peut en faire un accessoire de mode, au même titre que les lunettes par exemple !
