L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette. Elle se caractérise par une réduction de la densité de la masse osseuse et par des altérations de sa micro-architecture. Ces détériorations rendent les os plus fragiles et augmentent le risque de fracture vertébrale, du col du fémur et du poignet. La pathologie est 2 à 3 fois plus courante chez la femme que chez l’homme, en raison de la ménopause. En France, elle touche environ 39 % des femmes à partir de 65 ans et 70 % à partir de 80 ans (source : ameli.fr). On fait le point sur cette pathologie.
Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
L’ostéoporose est une maladie osseuse au départ « silencieuse » dans le sens où elle est difficilement détectable en l’absence de symptômes. En vieillissant, la masse osseuse diminue inéluctablement, en particulier chez les femmes ménopausées du fait de la privation hormonale. Ce phénomène affaiblit l’os, le rend moins résistant et, de fait, augmente les risques de fractures.
Il est important de différencier l’ostéoporose liée à l’âge (pathologie la plus fréquente) et l’ostéoporose due à certains traitements ou pathologies. De même, l’ostéoporose est à distinguer de l’arthrose, qui correspond à l’usure, puis à la destruction du cartilage des articulations. Cette pathologie, également fréquente chez les personnes âgées, est douloureuse et diminue la mobilité articulaire. Elle touche majoritairement les articulations qui supportent le poids du corps, comme les genoux, les hanches et la colonne vertébrale.
Ostéoporose : facteurs de risques et complications possibles
Les facteurs favorisant l’ostéoporose
Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’ostéoporose :
- Le sexe et l’âge : comme expliqué précédemment, les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes et le vieillissement augmente les risques ;
- Une prédisposition génétique : l’existence de cas d’ostéoporose dans l’entourage familial est à considérer ;
- Certains traitements : traitements par corticoïdes à dose importante pendant au moins 3 mois consécutifs, traitements menant à la baisse ou à l’arrêt de la sécrétion des hormones sexuelles… ;
- Les affections endocriniennes ;
- Les carences en vitamine D et/ou en calcium ;
- Certaines habitudes de vie : minceur excessive, manque d’exercice physique, consommation excessive de tabac et d’alcool…
Les complications possibles de l’ostéoporose
La principale complication de l’ostéoporose réside dans le fait que les chutes banales entraînent plus facilement des fractures, et parfois des hospitalisations. Les conséquences d’une chute sont variables d’un individu à l’autre. Elles peuvent être traumatiques (douleurs, plaies, hématomes…), mais aussi psychologiques (peur de rechuter, réduction de la qualité de vie, repli sur soi, perte d’autonomie…). En outre, les fractures des vertèbres, si elles se multiplient, conduisent à une diminution de la taille de plusieurs centimètres et, à la longue, à l’apparition d’une bosse.
Comment se traite l’ostéoporose ?
Le diagnostic de l’ostéoporose est généralement confirmé à la suite d’une ostéodensitométrie ou via un système de score, le Z-Score, chez les patients les plus jeunes ou les femmes non ménopausées. Elle se traite par des moyens non médicamenteux et/ou médicamenteux (substitution vitamino-calcique en cas de carences, médicaments anti-ostéoporotiques…), et grâce à la correction des facteurs de risques.
À noter qu’actuellement, les équipes de recherche médicale souhaitent mettre au point de nouveaux traitements afin d’assurer aux patients la meilleure prise en charge possible. Elles cherchent par ailleurs à développer des molécules pour freiner la destruction osseuse ou, au contraire, stimuler sa reconstruction De plus, elles tentent de s’appuyer sur de nouveaux moyens d’imagerie pour dépister la maladie plus facilement. Enfin, elles étudient plus en détails les facteurs génétiques impliqués dans l’ostéoporose. À suivre donc…