L’accident vasculaire cérébral (AVC) correspond soit à l’obstruction, soit à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Selon les chiffres de l’Inserm, il s’agit de la première cause de handicap acquis chez l’adulte, ainsi que de la seconde cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et de mortalité en France. En effet, 20 % des individus touchés par un AVC décèdent dans les 12 mois qui suivent. On dénombre chaque année plus de 140 000 cas d’AVC dans l’Hexagone, soit un tous les 4 minutes. Ce type d’accident peut survenir à tout âge : même si l’âge moyen est fixé à 74 ans, 25 % des patients ont moins de 65 ans et 10 % moins de 45 ans. Décryptage.
Qu’est-ce qu’un AVC ?
Définition de l’AVC
L’AVC se définit comme la perte soudaine d’une ou de plusieurs fonctions du cerveau. Il peut être provoqué par la présence d’un caillot de sang qui bouche un vaisseau sanguin du cerveau. On parle alors d’AVC ischémique (le plus fréquent). Il peut aussi être lié à la rupture d’une artère dans le cerveau ou causé par une hypertension de longue date. On parle alors d’AVC hémorragique.
Séquelles de l’AVC
La sévérité de l’accident vasculaire cérébral dépend de la zone et de l’étendue des lésions cérébrales. Les patients peuvent présenter des séquelles motrices, une importante fatigue, des soucis de concentration, des troubles du langage oral et écrit, un état d’anxiété, d’irritabilité…
AVC et AIT : quelles différences ?
L’AIT (accident ischémique transitoire) est une autre forme d’AVC. Ce dernier résulte d’une obstruction artérielle très transitoire qui n’entraîne pas de lésion du cerveau. On parle parfois également de « mini AVC ». Si ces symptômes durent généralement moins d’une heure, il n’en reste pas moins un sérieux avertissement. En effet, toujours selon l’Inserm, le risque de faire un AVC après un AIT est de 5 % dans les 48 premières heures et d’environ 10 % sous un mois. Ce signal d’alarme doit absolument conduire à consulter en urgence.
Quels sont les signes d’un AVC ?
L’accident vasculaire cérébral peut se manifester de différentes manières. Compte tenu de l’urgence médicale qu’il représente, il est primordial de reconnaître ses symptômes, aussi divers soient-ils.
- Une faiblesse musculaire, une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou de plusieurs membres (ou du visage) ;
- Une paralysie d’un ou de plusieurs membres (ou du visage), généralement d’un seul côté du corps ;
- Une perte de la vision d’un œil, de la moitié du champ visuel pour les deux yeux, ou encore une vue double ;
- Des troubles de la parole, de la vigilance ou des difficultés à comprendre ;
- Un mal de tête brutal, intense et inhabituel.
En cas d’AVC, ces symptômes surviennent soudainement. Leur intensité peut être d’emblée maximale, ou s’accentuer au fil des minutes.
Que faire en cas d’accident vasculaire cérébral ?
Face à un AVC, il faut contacter immédiatement le SAMU (15) ou le numéro d’urgence européen (112). Si l’accident survient en présence d’un tiers, il est conseillé d’allonger la victime avec un oreiller sous la tête en attendant l’arrivée des secours. Il faut ensuite noter l’heure à laquelle les signes d’AVC sont apparus et si, possible, regrouper les ordonnances et les résultats des dernières prises de sang réalisées pour les transmettre aux équipes médicales.
Dans tous les cas, lorsqu’un AVC survient, des mesures doivent être prises rapidement par l’équipe de soins afin de protéger les cellules cérébrales contre d’autres dommages et mettre en œuvre un traitement précoce. La thérapie préconisée dépend du type d’AVC rencontré (prescription de médicaments spécifiques, thrombectomie endovasculaire, intervention chirurgicale…). Par la suite, chaque patient se rétablit à son propre rythme.
Comment limiter les risques d’AVC ?
La prévention est la meilleure arme pour limiter les risques d’accident vasculaire cérébral. Celle-ci repose sur le traitement des facteurs de risques :
- Le niveau de pression artérielle ;
- L’excès de cholestérol ;
- Le diabète ;
- L’obésité ;
- La fibrillation auriculaire ;
- La consommation d’alcool et de tabac ;
- La sédentarité.
Il peut également être intéressant de s’équiper d’une téléassistance à domicile pour permettre aux secours d’être prévenus encore plus rapidement si la personne âgée remarque quelque chose d’anormal, et donc d’intervenir dans les plus brefs délais en cas de problème.