Retour sur la vie de Madame Reygrobellet
Découvrons comment Madame Reygrobellet a gravi l’ascenseur social depuis 1947. A 72 ans, elle revient sur son parcours pour Silver Alliance.
Une résilience à toute épreuve
1947, Anne Marie Reygrobellet est née d’un père inconnu dans une petite ville de 3000 habitants en Bourgognes. A cette époque, l’eau courante dans le domicile n’était pas encore présente, il fallait aller chercher l’eau à la pompe dans la rue. Le confort était rudimentaire. Malgré ces conditions de vie compliquées, Anne Marie ne se laissait pas abattre. Sa situation fit naître en elle une résilience à toute épreuve. Elle a très vite su que son exutoire sera l’école. Ses grands-parents et sa mère qui l’élevaient avec beaucoup d’amour, la soutenaient dans cette démarche. D’autant plus qu’à cette époque être une petite fille, fruit d’une relation sans mariage, était très mal vue par l’opinion publique.
L’école véritable ascenseur social
Très rapidement, il a été confirmé qu’Anne Marie avait des facultés exceptionnelles à apprendre, elle est très vite devenue une élève remarquable et remarquée. Ses institutrices ont fait savoir à sa famille que cette petite fille pourrait devenir une très bonne institutrice. Son destin était donc tout trouvé, à 16 ans elle entrait à l’école Normale.
Dans le bal de promotion de son école, Anne Marie rencontra son premier mari. Il fut nommé sur l’Ile de la Réunion pour y réaliser son service militaire. A seulement 18 ans, elle le suivit. Après avoir fait les démarches administratives nécessaires pour continuer ses études à la Réunion, la jeune femme arriva sur l’île le 31 décembre 1966 et son fils est né 10 mois après.
Elle enseigna en tant qu’institutrice à la fin de ses études. Cette situation ne lui convenait guère, elle reprit alors ses études à l’université en DEUG d’anglais, très probablement car plus jeune Anne Marie était tombée en amour pour cette langue et son professeur. Elle a enseigné l’anglais dans le collège de Saint Andrée à la Réunion. En 1978, elle quitta l’île pour retourner à la métropole.
Un tempérament affirmé
Petite, elle allait voir les joueurs faire du tennis, Anne Marie a toujours eu envie d’y jouer mais ce sport était réservé aux hommes et à une élite. Aussi, après être rentrée de la Réunion, elle s’est inscrite au Club de tennis à 32 ans !
Après le départ de son fils du domicile conjugal, elle s’est retrouvée en tête à tête avec son mari, la passion avait laissé place à un vide affectif : elle a alors divorcé.
Anne Marie rencontra son second mari au tennis : c’était le coup de foudre. Avec du recul, elle aurait aimé être médecin mais faute d’argent cette opportunité ne s’était pas présentée. Pour elle, ce n’est pas un hasard si elle s’est mariée avec un médecin. A 40 ans, elle donna naissance à une petite fille, c’était pour elle, une seconde jeunesse.
Aujourd’hui, à 72 ans elle joue au tennis 2 fois, 2h par semaine. Il y a quelques années, elle faisait les championnats par équipe mais elle a dû arrêter à cause d’un infarctus il y a 5 ans. Cet épisode était difficile car elle n’était pas prête à mourir, elle avait plein de projets en tête.
En 72 années de vie, elle a vécu plusieurs révolutions
Dans son enfance, il y avait encore des charrettes tractées par des chevaux pour le marché. Elle a connu l’arrivée de l’eau dans les foyers, le téléphone et internet.
Pour Anne Marie, internet est une énorme révolution : toutes ses questions ont des réponses. Elle apprécie aussi les réseaux sociaux : Facebook n’a pas de secret pour cette septuagénaire.
Quand Anne Marie fait le point sur sa vie, pour elle, il ne lui manque rien pour bien profiter de sa retraite. La plupart de ses rêves sont réalisés et elle a suffisamment d’argent pour vivre et aider ses proches. Par le passé, Anne Marie a beaucoup voyagé donc aujourd’hui elle est bien dans sa maison à Charolles, sa vie lui plait telle qu’elle est. Partant d’où elle est partie, elle considère qu’elle a réussi ce qu’elle voulait faire.