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Cancer de la prostate : définition, prévention et traitement

— Publié le 13 septembre 2022

Cancer de la prostate : définition, prévention et traitement

Cancer le plus fréquent chez l’homme, le cancer de la prostate concerne environ 50 000 nouveaux patients chaque année en France. Rare avant l’âge de 50 ans, il évolue généralement assez lentement. Il se caractérise par une tumeur maligne qui se développe à partir des tissus de la prostate. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette maladie.

Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?

Définition et chiffres sur le cancer de la prostate

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin. Localisée sous la vessie, devant le rectum, elle entoure l’urètre, le canal sortant de la vessie et permettant d’évacuer l’urine. Dans le cadre d’un cancer, une tumeur maligne très souvent un adénocarcinome (90 % des cas), se développe mais parfois aussi un carcinome ou un sarcome.

Selon l’Institut National du Cancer, le cancer de la prostate représente 25 % des cancers masculins. Il se situe donc au 1er rang des cancers chez l’homme, devant les cancers du poumon et du côlon-rectum. 50 400 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans l’Hexagone, avec un âge médian de 68 ans au moment du diagnostic.

Symptômes du cancer de la prostate 

ruban bleu cancer prostate

Le cancer de la prostate est généralement silencieux, en particulier au début. Par la suite, il peut être responsable de troubles urinaires (difficulté à uriner, envie plus fréquente, présence de sang dans les urines…), de troubles de l’érection ou d’une sensation de lourdeur dans le bas-ventre.

Quels sont les différents stades de ce type de cancer masculin ?

Dans le cadre d’un cadre d’un cancer de la prostate, on distingue différents stades :

  1. Le stade localisé (stades 1, 2 et certains stade 3) : la tumeur se trouve uniquement dans la prostate. Le cancer n’a pas envahi les tissus voisins et ne s’est pas propagé à d’autres parties du corps.
  2. Le stade localement avancé (certains stades 3 et 4) : la tumeur s’est propagée en dehors de la prostate, notamment aux vésicules séminales et/ou à d’autres structures adjacentes à la prostate (vessie, rectum ou paroi pelvienne). Aucun ganglion lymphatique ni partie du corps éloignée n’est atteint.
  3. Le cancer de prostate métastatique (certains stades 4) : la tumeur s’est propagée au-delà des tissus entourant la prostate. Elle a atteint les ganglions lymphatiques éloignés ou d’autres organes à distance (poumons, foie ou os).

Cancer de la prostate : diagnostic et prévention

Comment diagnostique-t-on ce type de cancer masculin ?

Le plus souvent, la découverte d’un cancer de la prostate fait suite à une mesure du taux de PSA (antigène prostatique spécifique) et/ou à une anomalie de la consistance de la prostate lors d’un toucher rectal. Lorsque ces différents examens indiquent la suspicion de cancer, l’urologue peut préconiser une biopsie prostatique sous anesthésie locale, ainsi qu’un bilan d’imagerie complet.

Comment prévient-on le cancer de la prostate ?

Il existe divers facteurs de risque, à commencer par l’avancée en âge. Comme expliqué précédemment, le cancer de la prostate est exceptionnel avant 50 ans, mais son incidence augmente avec les années. Les antécédents familiaux médicaux, les prédispositions génétiques (hommes d’origine afro-antillaise) et l’utilisation de pesticides ont également été évoqués. Néanmoins, il reste compliqué d’agir sur ces facteurs de risque.

Pour limiter les risques d’apparition du cancer de la prostate, bien qu’il n’existe pas de science exacte, il est recommandé de diminuer sa consommation de matières grasses. En effet, une trop grande consommation d’aliments riches en matières grasses peuvent augmenter le risque d’apparition de la maladie. Il est aussi conseillé d’arrêter de fumer, le tabagisme accentuant fortement le risque de développer plusieurs types de cancer, dont celui de la prostate. Enfin, il est important de se rendre régulièrement chez le médecin afin de se soumettre aux mesures de dépistage (toucher rectal et dosage du PSA par prise de sang).

Peut-on guérir du cancer de la prostate ?

Bien que cela dépende de l’avancée de la maladie, le cancer de la prostate offre de bons pronostics.  Sa prise en charge nécessite le travail conjoint de divers médecins (chimiothérapeutes, chirurgiens, radiothérapeutes, radiologues, anatomo-pathologistes…). Le choix du traitement dépend de la situation du patient et des caractéristiques du cancer. Plusieurs stratégies de soins peuvent être proposées : chirurgie, radiothérapie externe, curiethérapie, hormonothérapie, surveillance active…

De plus, dans une approche globale, des soutiens complémentaires sont communément nécessaires afin de gérer les éventuelles conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles de la sexualité, incontinence urinaire, troubles alimentaires, du sommeil, dépression… Il est pour finir primordial de conserver une bonne hygiène de vie (pratique d’une activité physique adaptée, alimentation saine…) afin d’influencer positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie.

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